La science au service d'une vie meilleure..
Suite au reportage de CASH Investigation diffusé mardi 2 février sur France 2 , nous avons souhaité avoir une discussion sur l'utilisation des pesticides en France.
En effet, le reportage révèle que 97% de nos aliments contiennent des pesticides.
L'utilisation de ces molécules est dangereuse pour notre santé, en particulier la santé des enfants qui sont plus sensibles à la nocivité de ces molécules. Les pesticides ne sont pas seulement consommés dans notre alimentation, nous les inhalons quotidiennement. Certains sont composés de molécules reconnues comme toxiques, nocives et dangereuses par les autorités sanitaires, cependant leur utilisation est autorisée sur le territoire français.
Selon les grandes multinationales de chimie comme Monsanto, Bayer ou Syngenta, les molécules contenues dans leurs produits sont non seulement indispensables pour pouvoir nourrir l'ensemble des êtres humains mais également inoffensives du point de vue sanitaire et environnemental lorsqu'elles sont utilisées correctement, selon leurs recommandations.
"Indispensables pour pouvoir nourrir l'ensemble des êtres humains"? Nous nous interrogeons. Le rendement des exploitations est-il réellement supérieur avec l'utilisation des pesticides? L'utilisation de ces molécules détruisent les sols, tuent les êtres vivants qui assurent l'équilibre des milieux de culture. De plus, des études prouvent que certaines pratiques agricoles, comme la permaculture ont des rendements supérieurs à ceux de l'agriculture "traditionnelle". C'est le cas par exemple pour les légumes et les fruits.
"les pesticides ne sont pas nocifs pour notre santé" ? Là encore, l'argument nous semble douteux lorsque des scientifiques du monde entier trouvent des liens entre certains cancers et l'utilisation des pesticides. D'autres études révèlent des maladies infantiles chez les enfants dont les mères enceintes ont été exposées. Il semblerait aussi, d'après les scientifiques, que l'autisme soit plus développé lorsque l'exposition aux pesticides est grande. Chez les adultes, des problèmes de fertilité seraient également plus important lorsque l'exposition est forte. Très peu de mesures sont prises pour protéger les populations, mais certaines commencent à voir le jour. Des zones tampons sont créées afin que les pesticides ne soient pas répandus trop près des écoles, des crèches….
La faute des agriculteurs?
Ils sont les premiers à être exposés à ces substances et mettent en danger leur santé et celle de leur famille. Ce sont également des victimes. Ils avouent utiliser les produits vendus par les multinationales car ils n'ont pas été formés à d'autres modes agricoles mais également parce que le consommateur exige des aliments beaux, bien calibrés et peu chers…
Ceux d'entre nous qui ont déjà travaillé dans les exploitations agricoles de Lanouaille sont tous d'accord pour dire "manger des pommes oui, mais jamais celles de Lanouaille!" Lanouaille n'est pas une exception au problème de l'agriculture française… Les pommiers reçoivent en moyenne 22 traitements par récolte. Comment imaginer que les pesticides ne se retrouvent pas dans les pommes que nous consommons?
Notre gouvernement a un grand rôle à jouer en régulant l'utilisation des pesticides sur le territoire français, en encourageant les agriculteurs à changer leur habitudes de travail.
Le consommateur a lui aussi son mot à dire. En achetant fruits, légumes et autres denrées alimentaires directement chez les exploitants et non dans les supermarchés, il relance l'économie locale et encourage les agriculteurs à produire une agriculture durable. De plus, à terme, nous pouvons supposer que les multinationales suivront le mouvement des consommateurs car leurs seuls intérêts sont économiques, ils s'orienteront donc en direction de la demande des consommateurs.
Des actions sont déjà mises en place. En Dordogne l'association "Mangeons 24" fait la liaison entre producteurs locaux et collectivités…
Des jolis dessins sur les emballages de produits "phyto-sanitaires".
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